Mondo sulle spalle ti porto - Monde je te porte sur les épaules (Biagia Marniti), a photo by Il linguaggio degli alberi di Ciampi e Cannizzaro on Flickr.
Mondo sulle spalle ti porto - Monde je te porte sur les épaules (Biagia Marniti)
Memoria dell'occhio - Memory of the eye. Foto Viviane Ciampi.
S’incontrano passanti d’ogni genere. Vi sono coloro che non guardano attorno a sé e hanno fretta d’arrivare in un luogo preciso e coloro che distrattamente attraversano il mondo o da lui si lasciano attraversare. Ma preferiremmo far parte di coloro che si soffermano sulle cose, sui luoghi in continua metamorfosi dove ci si perde per meglio ritrovarsi. Perché siamo consapevoli di vivere nella “multifonia” del nostro immaginario, sotto il sole delle fresche mattine di primavera e contemporaneamente sull’orlo dell’abisso. L’occhio, nei momenti d’ozio creativo, cercherà non la forma perfetta delle cose ma la bellezza della sua imperfezione, la sua complessità, la “sbavatura”, per usare un termine caro al filosofo Merleau-Ponty.
On rencontre des passants de tout genre. Il y a ceux qui ne regardent rien autour d’eux et n’ont qu’ un désir, celui d’arriver vite à un endroit précis et ceux qui traversent distraitement le monde où se laissent traverser par le monde. Mais nous préférons faire partie de ceux qui s’arrêtent sur les choses, sur les lieux en perpétuelle métamorphose, là où l’on se perd pour mieux se retrouver. Car nous sommes conscients de vivre dans la « multiphonie » de notre imaginaire, sous le soleil des frais matins de printemps ainsi qu’au bord de l’abîme. L’œil, dans les moments d’oisiveté créative cherchera non pas la forme parfaite des choses mais la beauté dans ce qu’elle a d’imparfait, dans sa complexité, dans la « bavure », comme dirait le philosophe Merleau-Ponty.
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